Prière et spiritualité

Sainte Kateri Tekakwitha

Connue sous le nom de « lys des Agniers », Kateri Tekakwitha naquit en 1656 à Ossernenon (aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York), d’une mère algonquine et d’un chef mohawk. Elle avait quatre ans quand ses parents et son frère moururent de la petite vérole, qui la laissa elle-même presque aveugle et le visage grêlé. Elle fut élevée par ses tantes et son oncle, qui était farouchement opposé au christianisme.

Elle avait 10 ans quand son village déménagea à Caughnawaga (aujourd’hui Fonda, dans l’État de New York).  En 1667, ce village reçut la visite de missionnaires jésuites, les Pères Frémin, Bruyas et Pierron.  C’est par eux que Kateri fut d’abord initiée au christianisme. Quand elle eut 18 ans, le Père Jacques de Lamberville vint prendre la direction de la mission de son village. Malgré ses réticences, son oncle lui permit de recevoir le baptême à condition qu’elle ne quitte pas le village. Après son baptême, Kateri mena une vie de piété axée sur la foi, passant des heures à prier et à confectionner des croix avec des brindilles. Elle refusa de se marier, estimant qu’elle était l’épouse de Dieu et qu’aucun homme ne pouvait prendre dans son cœur la place du Seigneur. Ses croyances lui attirèrent railleries, hostilité et menaces. Ainsi, deux ans après avoir été baptisée, elle s’enfuit à la mission Saint-François-Xavier, village mohawk chrétien sis à Kahnawake, au Québec.

C’est là qu’elle fit sa première communion, le jour de Noël 1677.  Elle prononça en outre un vœu de virginité perpétuelle en la fête de l’Annonciation, en 1679.  À Kahnawake, tout le monde connaissait la foi et la sainteté de Kateri. Elle enseignait des prières aux enfants, prenait soin des vieillards et des malades et assistait souvent à la messe au lever et au coucher du soleil.

Mais la santé de Kateri se détériorait. Elle mourut de tuberculose le 17 avril 1680, peu après son 24e anniversaire de naissance, et fut ensevelie à la mission Saint-François-Xavier. Ses derniers mots furent : « Jesos Konoronkwa » (Jésus, je vous aime). Des témoins rapportent que, quelques minutes après sa mort, les marques de la petite vérole avaient disparu de son visage qui devint rayonnant de beauté.

On croit que depuis le décès de Kateri plusieurs miracles se sont produits grâce à son intercession, notamment les malades qui ont été guéris et plusieurs prières qui ont été exaucées. Elle fut déclarée vénérable par le pape Pie XII, le 3 janvier 1943, et  béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1980. Le 19 décembre 2011, le pape Benoît XVI signait le décret établissant officiellement qu’un autre miracle est attribuable à l’intervention de Kateri.  Sainte Kateri Tekakwitha a été canonisée, le 21 octobre 2012, à Rome, par Benoît XVI.  Elle est alors devenu « la première autochtone nord-américaine à monter sur les autels ».

Il y a aujourd’hui plusieurs sanctuaires et centres qui sont placés sous le vocable de Kateri aux États-Unis et au Canada, notamment le National Shrine of St. Kateri Tekakwitha, sancturaire national situé à l’endroit de son baptême, à Fonda, dans l’État de New York; le Centre Kateri, au lieu de sa sépulture, à la Mission Saint-François-Xavier de Kahnawake, qui fait aujourd’hui partie du diocèse de Saint-Jean-Longueuil; et le Sanctuaire de Notre-Dame des Martyrs (Shrine of Our Lady of Martyrs) à son lieu de naissance d’Auriesville, dans l’État de New York.