La nouvelle formulation du Notre Père
Depuis l’automne 2013, des questions nous parviennent à propos de la nouvelle traduction liturgique de la Bible et, plus spécifiquement, de la modification qui a été apportée au Notre Père dans cette nouvelle traduction. On nous demande notamment à quel moment la nouvelle formulation entrera en vigueur. Le secrétaire général de la CECC a retransmis ce communiqué de la CEFTL (Commission épiscopale francophone pour les traductions liturgiques) aux évêques du Canada. Voici donc le texte intégral de ce message, dans lequel nous attirons votre attention sur le troisième paragraphe.
Il y a 17 ans, les conférences épiscopales de langue française à travers le monde, y compris la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), avaient convenu d’entreprendre la traduction intégrale de la Bible pour usage liturgique. Depuis le concile Vatican II, certains textes bibliques pour célébrer la messe et les sacrements ont été traduits; mais il a été convenu que ceux-ci méritaient une révision. Il en est résulté une traduction intégrale et révisée de la Bible, qui sera publiée en français le 22 novembre 2013. Une édition populaire à reliure souple sera disponible aux Éditions de la CECC au début de la nouvelle année.
Parmi les changements dans la nouvelle traduction de langue française figure une modification dans le Notre Père. Le nouveau texte « Et ne nous laisse pas entrer en tentation » remplacera l’actuel libellé « Ne nous soumets pas à la tentation ». La traduction traditionnelle n’est pas fautive, mais elle peut facilement être mal interprétée, d’où le besoin de la modifier.
Cette modification n’affectera pas immédiatement le Notre Père quand il sera récité en groupe ou utilisé dans les célébrations eucharistiques en langue française. Cependant, elle prendra effet au cours des prochaines années quand une nouvelle traduction de la version révisée du Missel romain aura été approuvée. La traduction du Missel n’est pas encore terminée.
Les évêques du Canada ont informé les autres Églises chrétiennes du pays au sujet de la modification dans la version française du Notre Père. En 2010, la CECC a avisé le Conseil canadien des Églises et l’Alliance évangélique du Canada, et leur a demandé de faire circuler l’information et de soumettre leurs commentaires.
À la lecture de ce communiqué, vous comprendrez qu’il serait prématuré d’adopter la nouvelle formulation dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois. De même, compte tenu de l’échéance encore lointaine de la publication du nouveau Missel romain, il n’y a pas lieu de promouvoir immédiatement ce changement.